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Mulot et Petitjean, l’institution du pain d’épice(s) !

Dernière mise à jour : 8 févr. 2023

Non bien sûr, je ne vais pas vous donner un cours de Français, mais j’ai tout de même envie de commencer cet article avec une petite question d’orthographe … Comment écrivez-vous « pain d’épices », #TeamAvecUnS ou #TeamSansS ? Lors de ma visite du musée Mulot et Petitjean, j’ai appris qu’il y a deux manières de l’écrire. S’il s’agit de la recette traditionnelle dijonnaise, épice ne prend alors pas de s. Dans le cas contraire, le s est de rigueur … pour comprendre, suivez le sens de la visite 🙂

Un peu d’Histoire

L’Histoire du pain d’épice(s) Mulot et Petitjean commence en 1838 lorsque Louis Mulot succède à la Maison Boittier. Ce n’est qu’après, en 1901, lorsque Auguste Petit Jean épouse Marguerite Mulot, que la Maison devient Mulot et Petitjean. Puis, c’est ce qu’on peut appeler une vraie success story, sur plus d’une dizaine de fabricants de pain d’épices en Bourgogne, aujourd’hui seule subsiste Mulot et Petitjean, décennie après décennie !

Historiquement, c’est Place Bossuet à Dijon, que le site de production était installé. Mais très vite, la petite entreprise s’est fait un nom en Bourgogne. Ainsi, il a fallut agrandir. C’est Auguste Petitjean qui a fait construire l’usine actuelle en 1912, sur un terrain d’anciennes vignes, en pleine ville ! En 2017, à l’occasion des 200 ans de la Maison, Catherine Petitjean (dont le grenier regorgeait de pièces anciennes liées à l’activité de ses ancêtres) a souhaité la création du musée. Pour le visiter : rendez-vous 6 Boulevard de l’Ouest, au sein même de l’usine Mulot et Petitjean.

Revenons-en au musée …

Pensé et mis en scène par un muséographe, le musée est un mélange de modernité et d’histoire. Dans la première pièce, ancien bureau d’Auguste Petitjean où tous les aspects décoratifs ont été conservés, des écrans ont été installés. Des comédiens, dans le rôle des ancêtres Mulot et Petitjean, content ainsi l’histoire de la Maison. C’est à la fois ludique, impressionnant et instructif. Je suis certaine que cela plait beaucoup aux enfants ! La seconde pièce « le quai », servait à décharger les marchandises et ingrédients pour la fabrication des produits. Aujourd’hui, on y retrouve : la liste des ingrédients pour un pain d’épice(s) réussi, une vitrine d’ustensiles en tous genres, (parfois même très anciens) un mur à épices ainsi qu’un chaudron à vapeur pour la création des confitures ou servant à liquéfier le miel. La dernière pièce de la visite correspond à l’ancienne ligne de production. On y retrouve toutes les machines historiques (début 1900) réellement utilisées autrefois pour la fabrication des produits. Des écrans ont également été installés, mêlant une nouvelle fois les machines ancestrales aux nouvelles technologies. Sur chacun d’eux, un membre de l’équipe par étape de fabrication, nous explique son travail. Désormais transférée dans une extension de l’établissement, la nouvelle ligne de production est séparée de cette pièce du musée par de grandes vitres : nous pouvons donc observer les étapes de la fabrication en direct.

La recette du pain d’épice

Le pain d’épice traditionnel de Dijon ne contient qu’une seule épice : l’anis ! La recette est « simple » : de la farine de froment (et non de seigle), du miel toutes fleurs, des jaunes d’oeuf, de l’anis. 4 ingrédients seulement et surtout, PAS DE BEURRE ! Alors, à vos fourneaux 🙂 En réalité, c’est un petit peu plus complexe que cela. La pâte mère, composée de farine de froment, de miel et de matière sucrante est pétrie un long moment et doit reposer presque 3 semaines. C’est seulement après cela, que la pâte est « braquée » (soit assouplie) et que l’on y ajoute les jaunes d’oeuf et l’anis pour enfin enfourner la préparation. Chaque étape de fabrication se fait dans le respect de la tradition, afin de garantir la qualité des produits Mulot et Petitjean, d’année en année.


Et demain ?

Aujourd’hui engagé dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises), Mulot et Petitjean met en place, petit à petit, de nouvelles mesures. 98% des ses fournisseurs sont en France, dont 30% à moins de 200km. Pour la suite, la Maison travaille sur de nouvelles recettes excluant le sucre ajouté, mais cela n’est pas si simple ! Enfin, bientôt une nouvelle cuisine sera créée. Elle permettra ainsi la création d’une équipe R&D et l’organisation de cours de cuisine de pain d’épices pour les particuliers, j’ai hâte !

Le saviez-vous ?


  1. Mulot et Petitjean a développé toute une gamme de produits bio,

  2. Le pain d’épice Mulot et Petitjean contient moins de 3% de matières grasses,

  3. La confiture des Nonettes Mulot et Petitjean est produite dans le sud de la France

  4. Le pain d’épices trouve ses origines en Chine, c’est Marguerite de Flandre qui ramène la recette en Bourgogne,

  5. Mulot et Petitjean est officiellement nommée Entreprise du Patrimoine Français.

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